Ho perso la chitarra: differenze tra le versioni

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(Creata pagina con "di Cheikh Tidiane Gaye <poem style="border: 2px solid #d6d2c5; background-color: #f9f4e6; padding: 1em;"> '''Ho perso la chitarra''' Sono tornato di nuovo sotto l’ombr...")
 
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<poem style="border: 2px solid #d6d2c5; background-color: #f9f4e6; padding: 1em;">
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'''Ho perso la chitarra'''
'''Refrain'''


Sono tornato di nuovo sotto l’ombra, nella brezza
Le jour accueille son vent matinal,  
dei ricordi, per sollevarmi dal silenzio dei miei anni
L’aube se penche sur sa joue
che il tempo non riconosce; dolente memoria che scorre
Enfantées dans le temple des mélodies
nel fiume delle reminiscenze, sono un dannato
Les paroles deviennent divines ce soir.
la terra il nido che mi tradisce
Ce soir, les champs sont bien labourés, les chants
e arde il mio respiro.
S’envolent, empruntent le refrain de la mémoire,
Ho perso la chitarra,  
Le refrain germé en toute saison, le sol fertilisé
non canto la canzone per addolcire il mio cuore deserto
Fumant la sève pure et douce, d’une douceur vent de printemps.
non si leggono più le radiose radici dei miei occhi,  
Refrain d’une mémoire fidèle aux esprits de ses nuits,  
le melodie mute, i colori pigri,  
Les nuits auxquelles les paroles poussent comme des graines,  
il cielo
Les vraies semences enfouies de partout à l’abri des vautours.  
non mi racconta più le missive delle stelle.  
Un seul refrain se trempe aux sons des trompettes
Piango,
Un seul son à l’unisson de la terre et de la graine
la pianta non fiorisce
Une seule main perçue de loin
ma il mio cuore sboccia sempre di speranza
Maigre vache à la proie des aigles
la canzone perde la forza luminosa
Et courtisée de près comme la femme nubile, esclave de César.
che non rischiara la mia stanza
Au banc de la nuit brune, le vent parfumé de sons ne se heurte plus
priva di fiamma;
aux flancs de mes souvenirs sereins et sobres.
l’azzurro del cielo non canta
Je renais aux rythmes des Koras qui peignent la chevelure de mes
e non accoglie più le sue stelle
chansons,
le stelle diventano orfane,  
La flûte qui s’affûte dans l’allégresse, les tam-tams qui tissent les mots,
l’unico orfanotrofio
Les mots fidèles aux esprits,  
che imprigiona le parole
Les esprits protecteurs des savanes,
che erano candele, profumi e incenso.
Les savanes florissantes où le flore et la faune se baisent,  
La mia esistenza diventa una prigione.  
Est née la braise illuminant les coeurs violés et les langues ensevelies.  
Non dipingo più
Ma langue!
i quadri non sono più appesi
Mes mots ne brisent mes voyelles,
i colori non parlano più.
Mes consonnes nées aux fiançailles des vocables et des couleurs,
Non ballo
J’ai séduit la poésie,
i miei piedi non si sollevano
La prose m’enchante et me capture
le catene della tristezza mi fanno inciampare.
Aux confins des temps et aux crépuscules dorés;
Non mi oriento,  
Crépuscule pittoresque, des champions illuminés, aux lampions de
non so dove appendere il sospiro;
sagesse,
non so davvero
dove inchinarmi per invocare le sillabe


di fuoco e di fiamma,
Huile qui féconde nos huttes de paille qui ne baillent la nuit,
il vento non mi accarezza,
nuit témoin de nos chants et nos récits.  
il tempo mi offre fantasmi
Refrain qui nous rappelle les résonnances, l’encens parfumant nos paroles
la musica una cacofonia
palissades de nos vers;
il mio letto la terra, la mia camera il bosco
Refrain d’un chant qui tonne,
una capanna senza pane
La chanson qui gronde, qui galope comme le cheval aux chevauchées
ho perso tutto tranne il cielo e la notte
légendaires,  
entrambi mi lodavano e la luna mi illuminava.  
Mélodie à l’aube qui accompagne le sommeil de la lune sur son lit,  
Ho perso la chitarra nelle vie della sofferenza
L’horizon apprécié par l’infini des terres;
ho perso la voce
Refrain d’un chant baigné dans les assonances
ma ho la lingua per raccontare la mia canzone
Cadencé par les voix miellées et par les pas fertiles de nos braves fils et
intrecciata nel buio del silenzio,  
De nos femmes aux coudes d’humilité
il buio rinfrescante ma candido
À la beauté d’émeraude, statue d’élégance;
che mi sussurrava le note nella notte
Refrain pour un hymne,
sotto il chiarore della luna.
Refrain pour un drapeau.  
Sono un dannato della terra,  
Que battent les coeurs enfin libres!
la mia stanza è priva di pane, di zucchero
Les coeurs, les mains, les pieds battent,
di sale, di calore e di colore
Que battent tous les pieds, toutes les mains, tous les coeurs!
di luce e di acqua.
Le sourire des hommes qui accueille de nouveau le vrai mot,
Non canto
Mot enfanté dans la douleur,
la mia voce carcerata
Mot qui s’enracine dans le ciment de notre être
non dipingo
Mot chanté dans l’euphorie
non ho la tela né il pennello
Mot sculpté dans l’écorce des baobabs millénaires
nemmeno i colori
Mot aux lettres fastes taillé au couchant des pleurs
dov’è mio essere?
Enfin mot qui sourit:
La mia vita è una strada storta che non posso tracciare
Négritude.
una favola che non posso raccontare
una leggenda che non posso immortalare
un viaggio che nessuno può intraprendere.  
In piedi
da solo
intorno a me
i topi
la fabbrica abbandonata
a volte il fulmine
a volte la tromba d’aria
a volte la tromba che canticchia
a volte la neve
a volte la pioggia


la mia canzone è il soffio del vento
l’aria della pioggia
il mio calendario furono le stagioni
l’estate la mia liberazione
l’inverno il mio carcere
e l’umanità mi respinge come la zanzara
la mia ombra non urge.
La mia ombra è improntata
nei campi di mele
e di mandarini
di pomodori
e di pompelmi e di patate,
la mia ombra è
una strada senza nome
una via senza nome.
Sono il cestino raccoglitore
che la casa respinge
la casa mi piazza in strada
la strada che mi butta
il camioncino mi porta per il riciclo;
nessuno mi chiede
né il mio nome né il passaporto
Dov’è il mio essere?




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Tratta da:  
Tratta da:  


*''Il Sangue delle Parole'', Kanaga Edizioni, 2019
*Cheikh Tidiane Gaye, Ode nascente - Ode naissante, Milano, Edizione dell'arco, 2009, ISBN 978-88-7876-120-9. Con prefazione di Itala Vivan.
*Kanaga Edizioni, 2019


==Note==
==Note==
[[Categoria:Poesia]]
[[Categoria:Poesia]]
[[Categoria:Poesia di Cheikh Tidiane Gaye]]
[[Categoria:Poesia di Cheikh Tidiane Gaye]]

Versione delle 16:40, 18 ago 2019

di Cheikh Tidiane Gaye

Refrain

Le jour accueille son vent matinal,
L’aube se penche sur sa joue
Enfantées dans le temple des mélodies
Les paroles deviennent divines ce soir.
Ce soir, les champs sont bien labourés, les chants
S’envolent, empruntent le refrain de la mémoire,
Le refrain germé en toute saison, le sol fertilisé
Fumant la sève pure et douce, d’une douceur vent de printemps.
Refrain d’une mémoire fidèle aux esprits de ses nuits,
Les nuits auxquelles les paroles poussent comme des graines,
Les vraies semences enfouies de partout à l’abri des vautours.
Un seul refrain se trempe aux sons des trompettes
Un seul son à l’unisson de la terre et de la graine
Une seule main perçue de loin
Maigre vache à la proie des aigles
Et courtisée de près comme la femme nubile, esclave de César.
Au banc de la nuit brune, le vent parfumé de sons ne se heurte plus
aux flancs de mes souvenirs sereins et sobres.
Je renais aux rythmes des Koras qui peignent la chevelure de mes
chansons,
La flûte qui s’affûte dans l’allégresse, les tam-tams qui tissent les mots,
Les mots fidèles aux esprits,
Les esprits protecteurs des savanes,
Les savanes florissantes où le flore et la faune se baisent,
Est née la braise illuminant les coeurs violés et les langues ensevelies.
Ma langue!
Mes mots ne brisent mes voyelles,
Mes consonnes nées aux fiançailles des vocables et des couleurs,
J’ai séduit la poésie,
La prose m’enchante et me capture
Aux confins des temps et aux crépuscules dorés;
Crépuscule pittoresque, des champions illuminés, aux lampions de
sagesse,

Huile qui féconde nos huttes de paille qui ne baillent la nuit,
nuit témoin de nos chants et nos récits.
Refrain qui nous rappelle les résonnances, l’encens parfumant nos paroles
palissades de nos vers;
Refrain d’un chant qui tonne,
La chanson qui gronde, qui galope comme le cheval aux chevauchées
légendaires,
Mélodie à l’aube qui accompagne le sommeil de la lune sur son lit,
L’horizon apprécié par l’infini des terres;
Refrain d’un chant baigné dans les assonances
Cadencé par les voix miellées et par les pas fertiles de nos braves fils et
De nos femmes aux coudes d’humilité
À la beauté d’émeraude, statue d’élégance;
Refrain pour un hymne,
Refrain pour un drapeau.
Que battent les coeurs enfin libres!
Les coeurs, les mains, les pieds battent,
Que battent tous les pieds, toutes les mains, tous les coeurs!
Le sourire des hommes qui accueille de nouveau le vrai mot,
Mot enfanté dans la douleur,
Mot qui s’enracine dans le ciment de notre être
Mot chanté dans l’euphorie
Mot sculpté dans l’écorce des baobabs millénaires
Mot aux lettres fastes taillé au couchant des pleurs
Enfin mot qui sourit:
Négritude.


Pubblicazioni

Tratta da:

  • Cheikh Tidiane Gaye, Ode nascente - Ode naissante, Milano, Edizione dell'arco, 2009, ISBN 978-88-7876-120-9. Con prefazione di Itala Vivan.
  • Kanaga Edizioni, 2019

Note